Les secrets de la beauté chez les Anciennes égyptiennes

Jeudi 25 Juin 2020-00:00:00
' Magdi Chaker

Il y a des milliers d’années, la femme égyptienne ancienne a découvert les secrets de la féminité et la beauté cachée dans divers endroits de son corps. Ainsi, elle a veillé à utiliser toute sorte de produits de beauté et d’outils d’élégance avec une conscience qui surpasse celle des maisons de beauté mondiales modernes. Les femmes égyptiennes anciennes prenaient soin de leur peau et utilisaient les huiles et les pommades au beurre pour préserver la fraîcheur et la souplesse de l’épiderme. Elles ont utilisé aussi les masques naturels au miel ainsi que les huiles de camomille, de fenugrec, de ricin et de lotus pour hydrater la peau, éliminer les taches de rousseur et résister aux rides. De même, elles ont utilisé l’argile, riche en éléments naturels et en minéraux qui se trouvent dans le limon du Nil, pour fabriquer des masques naturels qui renforcent et entretiennent la peau.

Produits de beauté

L’Égyptienne connaissait la poudre du visage et la fabriquait à partir du talc, en le broyant et en recueillant ses composés qui se volatilisaient quand elle faisait vibrer son éventail. Elle peignait également ses lèvres en rouge, avec du rouge à lèvres fabriqué avec de la graisse et de certaines plantes. Elle ajoutait de la résine pour maintenir la souplesse des lèvres et les rendre brillants. Le rouge à lèvres est posé au pinceau ou à l’aide de cuillères cosmétiques. Dans le musée de Turin, en Italie, il y a un papyrus où est représentée une Egyptienne tenant dans les mains un pinceau pour délimiter le contour des lèvres avant de les peindre.

La femme s’intéressait également à la douceur de son corps, et à son épilation avec des lames tranchantes, faites de différents métaux ou de pierres dures. Dans la tombe de la mère du roi Khéops, des lames de pierre conservées dans des sacs en cuir ont été retrouvées. De même, des pierres spongieuses qui servaient à ramollir les talons et à nettoyer et couper les ongles ont été découvertes. Le khôl: En Égypte, les femmes dessinaient les lignes de l’œil en parfaite harmonie avec les sourcils comme geste esthétique d’une part, et pour protéger l’œil de la chaleur du soleil, d’autre part. Elles utilisaient, à cet effet, le khôl de malachite, un minerai vert bleuâtre de cuivre que l’on trouve dans le Sinaï et le désert oriental. Elles utilisaient aussi le khôl de galène, un minerai brut de plomb, abondant dans le sud de la vallée, près d’Assouan ; et le khôl de suie, un composé noir de fumée, préparé en brûlant les graines de lin ou les coquilles d’amandes.

Soins des cheveux

Une mission archéologique à Tel el-Amarna a retrouvé le crâne d’une femme égyptienne décédée il y a 3000 ans, portant une perruque et 70 rallonges capillaires fixés à divers endroits de la tête. Vingt-huit momies ont été découvertes, dans la période de 1353 à 1335, portant également des perruques. Les femmes égyptiennes ont connu différents fixatifs pour cheveux de résine et de graisse animale, ainsi que des colorants extraits de la peau de grenade et du curcuma, qui ont été utilisés pour colorer les cheveux en jaune et en rose, afin de dissimuler les mèches blanches et d’embellir leur chevelure.